samedi 28 juin 2008

Qu'est-ce que la typicité d'une appellation?

Depuis quelques années déjà vous entendez parler de la réforme des AOC. Qu'est-ce que cette réforme? Nous même n'en avons aucune idée. Soit disant qu'il existait de mauvais vins sur le marché.

Qu'est-ce qu'un mauvais vin, qu'est-ce qu'un bon vin? Jusqu'à ce jour personne ne m'en a donné une définition.
Pour mes collègues viticulteurs un mauvais vin c'est celui de son voisin. C'est normal, chacun de nous produit un bon vin. Mais qui produit des mauvais vins?

D'où l'apparition de la notion de terroir. Mais qu'est-ce qu'un terroir? Qu'est-ce qu'un vin de terroir? Quels critères définissent un terroir?

Lalande de Pomerol c'est 1100ha, réparti en 6 ensembles géologiques différents, 3 cépages, et 180 viticulteurs.
Soit un nombre de combinaisons phénoménal. Quel vin doit servir de référence? Car qui dit vin de terroir, dit vin de référence et tolérance d'acceptation.
Comment choisir cette référence et sur quels critères?

Arrétons d'être hypocrite, si nous devons tous faire un vin proche d'une référence, mélangeons tous nos raisins, et montons une winerie commune, et il n'y aura plus de problème de référence.

Je reproche à cette référence d'oublier le consommateur final. On ne lui demande plus son avis. N'est-ce pas à lui de définir une référence? C'est lui qui achète le vin et l'apprécie.

J'ai été choqué et je continue à l'être d'une réflexion d'un collègue viticulteur lorsque nous lui avons dit que nos clients voulaient des vins non barriqué:
"- tes clients sont des idiots ils n'aiment pas les bonnes choses....."

Vive la liberté de choix. Le débat est ouvert.
Nous restons à votre disposition sur http://www.chateauderoquebrune.com/

mercredi 25 juin 2008

Réforme des AOC

Encore un vigneron victime de la réforme des AOC (Que choisir juillet-aout 2008). Jean Paul BRUN propriétaire dans le beaujolais vient d'avoir 300hl de vin déclassés en vin de table.


M. BRUN produit 331hl de vin (un peu moins que notre production qui est de 370hl). Il doit présenter 2 lots de vin à agrément puisque la quantité maximale à agréer est de 300hl. Il fait à partir de ses cuves assemblées un lot de 300hl et un lot de 31hl.


Le lot de 31hl est agréé et vendu aux Etats Unis. Le lot de 300hl après 3 dégustations est déclassé au motif: vin atypique présentant des arômes de caoutchouc, de champignons et de l'acidité volatile.


Acidité volatile: je suis surpris car nous avons les moyens techniques faciles d'utilisation pour éviter celà (utilisation de So2). C'est de plus un élément quantifiable et l'analyse chimique du vin aurait du écarter ce vin avant dégustation. C'est un argument non valable. Celà signifie que le dégustateur est plus précis que la machine de test.


Aromes de caoutchouc: je ne vois pas c'est la première fois que j'en entends parler. Est-ce que le dégustateur n'avait pas joué avec un élastique avant, imprégant ses mains d'une odeur pertubatrice. Je ne vois techniquement pas comment il est possible d'obtenir ces odeurs. Il faut dans ce cas se poser des questions et remettre en question la procédure de dégustation ou de prélèvement. De plus cette caractéristique n'est pas répertoriée dans les défauts.


Aromes de champignons et atypique: ce sont des caractéristiques du vin de ce propriétaire, ce ne sont pas des défauts.


Depuis quelques années, et nous en avons été victimes avec notre 2004, les viticulteurs, négociants et oenologues choisissent lors des agréments les vins par rapports à leurs goûts et non plus par rapport aux défauts.


Les viticulteurs écartent de bons vins (j'entends par bon vin des vins qui se vendent) qui risquent de leur faire de l'ombre. Ces viticulteurs pensent que si le vin du voisin n'est pas agréé, ils vendront plus de vin. Malheureusement ils n'ont pas compris que c'est le client qui est le roi. Les clients iront acheter ailleurs les vins qui leur plaisent.


Je suis tombé une fois lors d'une dégustation sur un négociant qui a rejeté tous les vins non barriqués. C'est le même négociant qui est venu me voir car il cherchait un vin non barriqué pour un de ses clients.


Je ne parle pas de cet oenologue qui a rejeté tous les vins lors d'un label qu'il avait lui-même vinifiés.


Que l'on rejette des vins à défaut, je le comprends. Que l'on rejette des vins parce qu'on ne les aime pas: je ne comprends pas. Ce qui fait la richesse de la France c'est sa diversité. Nous ne pourrons jamais concurrencer les grandes wineries anglo-saxones qui bénéfient d'un homogénéïté de terroirs que nous n'avons pas.


Laissez-nous faire les vins que nos clients veulent.


samedi 14 juin 2008

Poulet au miel

Cette semaine nous allons préparer un Poulet au Miel accompagné d'un Château de Roquebrune 2005.

Pour 4 personnes:

1 poulet à rotir
4 gousses d'ail
2 verres d'huile
2 oignons
1 carotte
2 clous de girofle
2 cuillères à soupe de vinaigre
1/2 verre de vin blanc
10 grains de poivre
3 cuillères à soupe de miel
sel
1 bouteille de Chateau de Roquebrune 2005



1. pelez les gousses d'ail. Pelez les oignons et la carotte, coupez-les en rondelles.

2. mélanger l'huile, le vinaigre, le bin blanc, ajoutez les oignons, la carotte, le poivre, les clous de girofle, du sel et les gousses d'ail.

3. mettez le poulet dans cette préparation et laisser mariner pendant 2 heures en retournant de temps en temps.

4. egouttez la volaille, enfilez-la sur la broche du barbecue et mettez-la à cuire en la faisant tourner au dessus des braises rougeoyantes.

5. délayez le miel dans une petite louche de marinade et utilisez cette préparation pour arroser la volaille à plusieurs reprises en cours de cuisson. Au bout de 1h15 environ, le poulet est cuit à point.

Servir avec un Château de Roquebrune 2005.


Retrouvez-nous sur http://www.chateauderoquebrune.com/

dimanche 8 juin 2008

La floraison 2008

45 mm de pluie en une demi-heure. Nous avons échappé de justesse à l'inondation du chai.

Mais, bon, ces quantités de pluies vont permettre de rattraper les déficiences hydriques de l'année.

En effet il n'est quasiment rien tombé en octobre, novembre et décembre, il faut bien que ça tombe, mais nous aurions préféré à un autre moment, et pas avec autant de violence.

Les giboulées de mars en juin c'est surprenant......


C'est dans une atmosphère chaude et humide que débute la floraison.
C'est une période très délicate de l'année où la plante est très sensible aux conditions climatiques.
Nous espérons que la fécondation va bien se passer, pour produire de belles et bonnes grappes de raisin qui se transformeront en bon millésime.


Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de cette floraison.

dimanche 1 juin 2008

Travaux de printemps



Nous venons de commencer le décavaillonnage.

Cette opération consiste à enlever la terre et les plantes se trouvant entre les ceps de vigne.





C'est une opération très délicate, nécessitant 6 heures de travail par hectare. Après cette opération mécanique, il faudra enlever manuellement les 5 cm de terre se trouvant de part et d'autre du cep de vigne; la nature et les mauvaises herbes ayant compris que c'était l'endroit le plus inaccessible à la machine. Cette opération nécessite 30 heures de travail par hectare.

Au total, il faut 36 heures par hectare juste pour enlever les herbes entre les ceps de vigne de façon naturelle, alors qu'il ne faut que 4 heures par hectare pour projeter du désherbant.


Il faut renouveler ces opérations 2 fois par an. C'est un surcoût de 2€ par bouteille.




Mais regardez la nature virevoltant autour de nous; cette mésange venant chiper les vers se trouvant dans la terre.

Elle est belle notre nature!