lundi 28 septembre 2009

Les vendanges ont commencé


Ca y est nous avons commencé à vendanger ce week-end. Nous avons commencé par les parcelles les plus précoces de merlot.

Tout s'est très bien passé. Notre équipe de vendangeurs qui sont les petits enfants de ceux qui vendangeaient déjà avec mon grand-père, ont bien travaillé dans une ambiance très conviviale.

La température était un peu élevée, mais notre thermo-régulation (toute neuve) a pris le relais pour refroidir la vendange.

La première cuve a commencé sa fermentation hier soir. Les couleurs du jus sont très belles.

Croisons les doigts tout se passe bien.

lundi 14 septembre 2009

Le millésime 2009

Pour les purs techniciens, qui souhaitent avoir des informations sur le millésime 2009, voici les propos de Pascal Henot Oenologue de la chambre d'agriculture.

Mévente des vins, prix bas, perte de part de marché… dégâts de grêle… L’ambiance est morose.

Au milieu de ce climat tout en gris, un rayon de soleil, un message optimiste : le millésime 2009 sera qualitatif !
Après avoir été cruelle en mai, la nature a été généreuse, et même très généreuse, comme pour se faire pardonner. Les conditions météorologiques chaudes et sèches ont été idéales fin mai-début juin, sur la fleur, permettant une floraison rapide et très homogène. En secteur précoce, sur Merlot, la mi-floraison est observée vers le 3 juin. Au cours de l’été, une succession de périodes chaudes et de légers arrosages favorisent une bonne croissance de la vigne. Fin juillet-début août, chaleur et sécheresse sont favorables à une véraison rapide et assez homogène. La
mi-véraison du Merlot est observée vers le 3 août.
En appliquant les règles mi-floraison + 110 jours et mi-véraison + 45 jours, ont peu pronostiquer une vendange des Merlots vers le 20 – 25 septembre en situation précoce. Ces éléments montrent une semaine d’avance sur 2008 à la fleur ; et quinze jours d’avance à la véraison. Les données physiologiques du millésime 2009 sont à rapprocher de celles de 2005.
Les moyens actuels de suivi de la maturité permettent de bien comprendre l’évolution des phénomènes et de choisir une date de récolte idéale.
En terme de Maturité Technologique, les Merlots apparaissent presque à maturité puisqu’on observe des degrés aux alentours de 12% et des Acidités Totales proches de 4 g/l H2SO4. néanmoins les Acides Maliques supérieurs à 2,5 g/l sont là pour nous dire que la maturité n’est pas idéale. Il ne s’agit là que de la maturité du jus de raisin et nous savons tous que pour faire du vin rouge, ce qui compte, c’est ce qui se passe dans la peau des raisins.
La Maturité Phénolique montre que la vendange est en phase d’accumulation d’Anthocyanes (méthode CASV) et que l’optimum est encore loin.
La méthode Glories nous révèle que le potentiel en Anthocyanes est important, avec une extractibilité de la couleur encore moyenne et des pépins pas encore mûrs, même s’ils sont en bonne voie.
La méthode DYOSTEM révèle que dans l’ensemble les baies grossissent et que l’essentiel des parcelles est en phase d’accumulation de sucres (chargement). Le profil aromatique est à dominante végétal, avec apparition du fruit frais. Enfin, la dégustation des baies montre des Merlots à la peau épaisse et dure et à la chair encore ferme. La couleur semble importante et se libère assez facilement. Les arômes sont peu présents : disparition du caractère végétal et très peu d’arômes de fruit. Les pépins tendent à s’aoûter mais sont encore astringents.
L’ensemble de ces observations confirme que malgré des degrés élevés, la maturité est encore lointaine et nécessite une quinzaine de jours pour atteindre son optimum.
Le temps actuel, sec et chaud, avec d’importantes amplitudes de températures entre le jour et la nuit (>20°C) est très favorable à une concentration des peaux de raisins en couleur et en arômes de fruit. La qualité sera au rendezvous.

2009, un millésime délicat à vinifier ?
2009 a le profil des grands millésimes. La météo a pour l’instant été idéale, à la fois pour une bonne évolution de la maturité et pour l’état sanitaire. Mais si ce temps chaud et sec se prolonge, on peut craindre une vinification très technique.
Grand millésime rime souvent avec récolte en période chaude, gros degrés, mouts carencés et peu fermentescibles, fin de fermentation difficile, fermentation malolactique délicate, risque Brett… Difficultés que le vinificateur connaît bien et qu’il a appris à maîtriser. La stratégie à mettre en oeuvre est essentiellement préventive :
- Récolte le matin pour bénéficier de températures fraîches ;
- Sulfitage précoce et suffisant ;
- Inertage par le CO2 ;
- Levurage systématique et ajout de facteurs de croissance ;
- Maîtrise thermique ;
- Ensemencement en bactéries lactiques.
Avec une bonne maîtrise des phénomènes fermentaires, le vinificateur peut se concentrer sur l’essentiel du travail de la vinification en rouge : l’extraction de la matière (couleur, arômes, gras, tanins…) afin d’élaborer le vin correspondant au profil recherché.
BONNES VENDANGES à tous !

Souhaitons que ce beau millésime 2009 soit le signe avant coureur d’une sortie de crise…

Pascal Hénot – oenologue, Centre oenologique de Coutras

Les explications ci-dessus sont très interessantes car elles confirment que la partie n'est pas gagnée contrairement aux propos des journalistes.

La date de récolte sera très importante. Nous regrettons de ne pouvoir vendanger que le week-end, puisque nous ne trouvons pas de volontaires en semaine. Ce sont des passionnés qui travaillent déjà en semaine qui nous aident à vendanger, merci à eux.
Les explications ci-dessus montrent que notre métier n'est pas si facile que celà et que même la partie culture est difficile et que le choix de la date de vendange peut mettre en péril une année de travail. Mais c'est notre métier qui est comme cela et il nous plait.....

A bientot

jeudi 10 septembre 2009

L'avis des experts

Cette année encore Dussert Gerber a sélectionné nos vins millésimes 2005 et 2006. C'est une excellente nouvelle.

Un commentaire que j'ai pu trouver sur le blog d'un viticulteur faisait part du mécontentement d'un internaute sur les blogs des viticulteurs auxquels il reprochait de trop parler de leurs récompenses, et pas assez de leur travail. Mais la citation dans un guide n'est-elle pas le fruit de notre travail?

C'est vrai quelle valeur accorder à l'avis de tous ces experts? Pour ne citer que l'avis des experts sur notre millésime 2006. Il a été cité dans la revue belge Vins et terroirs (16/20), a reçu une médaille d'argent à l'International Wine Challenge, mais il n'est pas cité dans le guide Hachette. Quelle valeur accorder à de tels avis?

Sur notre site nous faisons référence au blog du grand jury http://gje.mabulle.com/index.php.

Ce blog fait référence à un article très intéressant sur les guides 2009: guides Bettane et Dessauve et RVF . L'auteur termine en critiquant le guide de Dussert Gerber, traitant ses auteurs de voleurs. Comment peut-on faire confiance à cet auteur qui quelques lignes plus tôt se vante d'avoir Bettane et Poussier(RVF) comme membres de son blog?

C'est difficile pour nous viticulteur de nous y retrouver dans tous ces guides. A qui faire confiance? Quel est l'avis des consommateurs? Tous ces classements sont importants pour nous car ils nous donnent des indications sur les plaisirs des consommateurs, sur leurs goût. C'est un élément très important pour nos vinifications. Mais ces éléments sont-ils fiables? Est-ce que ces guides donnent des avis partagés par les consommateurs, ou définissent-ils des tendances?

N'hésitez pas à nous donner votre opinion. Venez chez les viticulteurs et donnez-nous vos avis.