mardi 30 mai 2017

Gel 2017: le point au 27 mai



Les premiers nouveaux bourgeons commencent enfin à sortir. On peut maintenant vous donner quelques informations. On y voit plus clair, même si les nouvelles ne sont pas réjouissantes.

 Un petit rappel chronologique des évènements :

 

Le gel a frappé notre vignoble dans la nuit du 26 au 27  avril dernier.
 
On peut voir les traces de gelée sur les feuilles à 8 heures du matin.
 
 
 
 
 
 
 
Le 2 mai on peut constater les brûlures provoquées par le gel.
Quasiment toutes les feuilles sont brûlées.
Est-ce que les contre-bourgeons (bourgeons de secours) sont intacts ? On ne peut pas encore se prononcer.
 
 
 
 
 
 
 
Le 6 mai on peut voir l’étendue des dégâts.
 Plus de chlorophylle nulle part.
 
Il faut maintenant attendre pour voir comment la vigne va se comporter.
 
 

 






 
 
Le 20 mai les premières nouvelles feuilles apparaissent.

Enfin un peu de verdure dans notre vignoble.










Comme vous pouvez le constater il n’y a pas de grappe sur ces belles branches.

Ce que l’on craignait se réalise malheureusement. Les contre-bourgeons qui auraient pu nous donner du raisin ont aussi gelé. Il ne reste plus que les pampres (équivalent des gourmands sur les pieds de tomate).
Non seulement ils ne produiront pas de raisin, mais pour éviter de fatiguer le pied il va falloir n’en conserver qu’un seul et couper les autres.





Ce qui est râlant c’est que ce millésime s’annonçait prometteur.

Les pieds n’ayant pas subi le gel sont quasiment sur le point de fleurir.

La nature nous rappelle ses règles et nous devons les suivre.






Maintenant le travail va consister :

- à inspecter chaque cep de vigne, un par un pour ne conserver que les branches utiles qui vont nous permettre de préparer la taille de cet hiver,

- et travailler les sols pour éviter que les herbes ne concurrencent trop la vigne, soit 4 passages au lieu de deux.

Non seulement nous n’aurons pas de récolte, mais l’entretien des vignes va nous couter plus cher.

Pour mémoire, en 1991, les anciens ont produit 7Hl/ha au lieu des 50Hl/ha habituels.

Evidement nous ne sommes pas assurés, car les assureurs profitant des aides de l’Europe ont augmenté leurs tarifs sans commune mesure, et pour nous les dossiers sont tellement longs à remplir (technocratie Franco-européenne) que nous n’avons pas le temps de nous en occuper, alors que l’Etat français a tous les éléments demandés par l’Europe en sa possession.

Heureusement nous avons du vin en stock, il va falloir maintenant trouver des clients.
 
Je compte donc sur vous pour faire connaître nos vins.