mercredi 14 mai 2008

Bilan Carbone

Le CIVB vient de lancer son enquête sur la production de carbone de la viticulture.

Pourquoi, brusquement, alors que rien ne nous y obligeait, nous parle-t-on du bilan carbone?

Tout simplement parce que les Australiens préparent l'opinion publique à la vente du vin en bouteille PET. Une bouteille en verre pèse 430gr, une bouteille en PET 84gr. Le bilan carbone pour le transport d'une bouteille de l'Australie vers l'Angleterre est très négatif, d'où la mise en place d'une action marketing pour réduire les frais de production, et faire d'une pierre trois coups:
- une réduction des coûts d'emballage,
- une réduction des coûts de transport, et
- une amélioration de leur image environnementale.
C'est du travail de professionnel! Nous ne pouvons que nous incliner.


Au lieu de répliquer par une approche similaire marketing, en arguant par exemple qu'une bouteille en verre est récyclable à 80% et le PET non.
Le CIVB réalise un bilan carbone, qui pour tout information dira que les viticulteurs produisent une certaine quantité de carbone pour produire leur vin. Cette quantité sera sans doute comparable à celle produite par nos collègues australiens. Quel sera le bilan de cette campagne:
- une dépense inutile, et
- des informations négatives utilisées par les milieux écologiques qui ne critiqueront que le milieu viticole français.
La filière viticole française a tout à perdre de cette étude, et ce n'est pas à elle de la faire.


Et si on voulait la faire pour se donner bonne conscience, il faudrait anticiper les conséquences de l'image engendrée par ces résultats en rebondissant dessus par une bonne campagne de maketing.
Mais une fois de plus nos dirigeants laissent la filière viticole française se faire rouler dans la farine. Quel est leur interêt?


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