mardi 27 décembre 2011

Premier salon des vignerons indépendants italiens

Début décembre nous avons participé au premier salon des vignerons indépendants italiens.

Ce mouvement inspiré par les vignerons indépendants de France a été créé en 2007. Il comprend (seulement) 600 adhérents.

En 2011, ils organisent leur premier salon. 250 participants pour 600 adhérents; c'est un succès syndical; j'y ai retrouvé l'ambiance des premiers salons de France, comme celui de Lille, avec des vignerons passionnés par leur métier. Chacun s'entre-aidant pour porter les cartons de bouteilles derrière les stands.
Chacun a plaisir à faire déguster ses vins: bons moments de convivialité et de plaisirs simples.

Même si les visiteurs n'étaient pas prêts à acheter par cartons les vins, nous avons passé de bons moments à présenter nos vins.

Ce salon sera un succès dans les prochaines années. Il faut laisser le temps aux italiens de se faire à ce nouveau mode de vente.

Je suis confiant dans l'avenir de ce salon. Longue vie au Mercato dei vini.

samedi 5 novembre 2011

Soirée dégustation privée

Nous rentrons de livraison de Saint Etienne et Lyon. Nous avons retrouvé nos clients avec plaisir. Ils ont été présents même si nous ne les avons pas rencontrés lors du Salon des Vignerons Indépendants de Lyon.

Nous avons pris la décision de ne plus participer à cette manifestation, trop couteuse financièrement, mais surtout trop gourmande en temps. 5 jours pour vendre 400 bouteilles c'est trop de temps passé à un moment où le nouveau millésime vient de naître, pour un résultat très faible. L'ajout du salon du printemps a torpillé le salon d'hiver, et aucun des 2 salons ne fonctionne bien.
Nous préférons passer moins de temps loin du chais, mais plus de temps proches de nos clients.

La soirée de dégustation privée que nous avons organisée à l’hôtel IBIS de Saint Etienne s'est bien déroulée, même si l'accueil de l’hôtel et l'aide qu'ils ont pu nous accorder ont été déplorables. Ils n'ont pas du tout joué le jeu.

Par contre l'accueil et l'aide que nous a apporté l'équipe de l'hotel IBIS de Dardilly au nord de Lyon ont été exemplaires. L'équipe est jeune et sympathique. Ils se sont mis en quatre pour nous aider et ont fait profiter leurs clients de la soirée que nous avions organisée. Tout le monde a été content, quelques uns de leurs clients sont partis avec leurs bouteilles: un beau succès.

Je vous recommande cet hôtel en pleine verdure, à trois pas de l'autoroute (que l'on ne soupçonne même pas) .
Encore merci à l'équipe.

Le concept de soirée privée est très sympathique. Nous nous trouvons plus proches de nos clients, nous avons plus de temps pour partager avec eux notre passion.

Nous allons continuer et améliorer notre prestation.

A l'an prochain sur Lyon et Saint Etienne.

Votre dévoué producteur

mercredi 12 octobre 2011

Livraisons de fin d'année

Les vendanges sont finies, les fermentations alcooliques aussi, nous commençons les décuvages.

Dans 15 jours nous allons effectuer nos premières livraisons. Vous trouverez notre programme de livraisons sur www.chateauderoquebrune.com .

Cette année nous innovons. Nous ne participerons plus au salon des vignerons indépendants de Lyon. La date de ce salon est mal placée et ne nous permet pas de terminer nos vinifications sereinement.
L'ajout d'un deuxième salon au printemps a torpillé les ventes du salon d'hiver. Aujourd'hui nous devons être plus efficaces pour satisfaire nos clients; et passer 5 jours pour vendre 400 bouteilles ce n'est pas intéressant.
A la place nous vous proposons des dégustations privées à Saint Etienne et à Lyon. Vous trouverez des invitations à ces dégustations sur www.chateauderoquebrune.com/salon.htm .
Des remises supplémentaires seront proposées à ceux qui viendront nous y rencontrer.

Nous avons mis à votre disposition des invitations électroniques pour les salons des vignerons indépendants de Lille et de Paris.

Pour faire face à la demande nous effectuerons une livraison supplémentaire sur Angers et Cholet début décembre.

Nouvelle innovation: nous proposerons nos vins en Italie début décembre 9 au 11 décembre
Mercato dei Vini dei Vignaioli Indipendenti
Piazzale degli Alpini, 12
29010 Pianello Val Tidone (PC)

Prévenez vos amis italiens de notre présence à ce salon.

N'hésitez pas à nous demander des informations supplémentaires.

A bientôt

Votre dévoué producteur




mercredi 28 septembre 2011

Notre vin en super marché

Je viens de me faire rappeler à l’ordre par l’un de mes clients qui a trouvé notre vin chez Super U à 8,90€.

D’abord si le vin qu’il a trouvé provient de notre exploitation, c’est notre deuxième vin qu’il a trouvé dans ces magasins. Il a été mis en bouteille au Château par notre négociant. Il y a une capsule de négociant sur la bouteille. L’étiquette peut prêter à confusion puisque notre négociant (sans mon accord) a récupéré mon étiquette et mon nom de cuvée.

Comment font-ils pour vendre nos vins moins chers que nous ?

Il n’y a pas de concurrence entre les négociants. Le prix du vrac est fixé par eux, et nous viticulteurs, si nous avons besoin de trésorerie nous devons accepter leurs conditions.

Le négoce joue sur la qualité des bouchons. Pour mes vins vendus en bouteilles, je choisis les meilleurs bouchons de la gamme de mon bouchonnier. Mes bouchons sont naturels et présentent moins de trous que ceux achetés par le négoce pour la grande distribution.

Les négociants achètent tellement de vins et mettent tellement de vins en bouteilles qu’ils ont des prix sur les bouteilles, les étiquettes et les frais de mise en bouteilles que je ne peux pas avoir.

Mon prix comprend les frais de livraison, alors qu’en grande surface c’est le client qui paie le transport depuis le magasin jusqu’à chez lui.

Le coût du transport évolue énormément en fonction des quantités de vins vendues. Le prix du transport est d’environ 24€ pour 24bts, il est de 32€ pour 48bts et de 150€ pour une palette de 600bts.

Les coûts de transport des grandes surfaces sont mis dans le pot commun. Les grandes surfaces ont des services de logistiques efficaces, et leurs camions sont rarement vides.

Les frais de marketing sont importants pour pouvoir vendre notre vin nous-mêmes. Les frais de marketing comprennent toutes les dépenses pour faire connaitre nos vins. La participation aux concours, la présentation des vins aux dégustateurs des revues, la participation aux salons, notre site internet, la protection de notre nom de château, le temps que nous passons à accueillir nos clients, à leur répondre à les rassurer, etc…..

Les grandes surfaces ne font pas de marketing spécifique au vin. Ils font de la publicité globale pour leurs magasins. Ils vendent très souvent leurs vins à prix coutant. Le vin est un produit d’appel. La marge est faite sur d’autres produits. Ils utilisent ma notoriété pour vendre le vin qu’ils m’ont acheté. Ce marketing c’est moi qui le paie.

Vous me direz alors pourquoi vendez vous votre vin aux grandes surfaces ?

Aujourd’hui 75% des vins sont vendus en grande surface. C’est un des moyens les plus communs de vente des vins. C’est aussi le moyen le plus simple que j’ai trouvé pour vendre mon deuxième vin. Cela permet de me faire de la trésorerie. Le vin vendu en vrac est vendu l’année N et payé l’année N+1, (dans ce cas j’ai même été payé l’année N) le vin vendu en bouteilles est payé l’année N+2, N+3 (lorsque le client achète le vin).

Les parcelles de vigne que nous avons achetées nous engendrent des besoins en trésorerie importants. Il faut payer la main d’œuvre pour cultiver un raisin qui sera vendu au plus tôt un an après.

Ces parcelles doivent être remises en états. Sur une même parcelle on peut trouver des cépages différents. Les rangs de vigne ne sont pas alignés, ne me permettant pas de travailler ma vigne comme bon me semble.

Tous les ans cela représente environ 30% de raisins qui n’ont pas la qualité suffisante pour être incorporés à notre premier vin. Même si le vin produit avec ces raisins satisfait les contraintes qualitatives des vins de Lalande de Pomerol, il n’a pas les caractéristiques des vins qui plairont à mes clients. Que dois-je faire de ces vins ?

Chaque année je pèse le pour et le contre. Quel volume de deuxième vin est-ce que je vais vendre au négoce ? Est-ce que cela va nuire à mon image ? Ce sont des questions très difficiles à répondre. Et comme nous sommes tributaires de l’humeur des négociants et du marché, il est très difficile de faire un suivi marketing de ces vins, car nous n’avons, par ce moyen de distribution, aucun contact avec le client final.

L’objectif à terme étant de tout vendre sous notre propre étiquette, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Je préfère aujourd’hui consacrer plus d’argent à améliorer la qualité de nos vins, qu’à essayer de vendre tous nos vins par nous même.

Je suis à votre disposition pour répondre à vos commentaires.

Votre dévoué producteur


vendredi 9 septembre 2011

Faux départ

Nous ne commencerons pas les vendanges ce week-end. Nous prenons le risque d'attendre quelques jours pour obtenir une meilleure maturité.

Tout est prêt; les cuves attendent le nouveau millésime, les matériels de réception de la vendange fonctionnent, les paniers attendent d'être remplis et les ciseaux sont bien affutés et graissés.
Nous regardons le ciel et les prévisions météo.

Ces derniers jours les mauvaises herbes ont bien pompé l'eau tombé du ciel, mais en ont profité pour pousser. Nous n'avons pas eu d'herbe en début d'année grâce à la sécheresse, mais les pluies du mois d'août ont permis aux mauvaises herbes de recouvrir le sol. Comme nous ne pouvions pas travailler les sols pour éviter que la vigne ne boivent trop d'eau, les viticulteurs qui ne désherbent pas chimiquement peinent et ont du mal à trouver des solutions. Il faut enlever les herbes, mais ne pas permettre à la vigne de pomper l'eau.....

2011 sera vraiment un millésime particulier.

Les dates des salons sont définies: retrouvez-nous sur notre site.

Votre dévoué producteur.

dimanche 4 septembre 2011

Un nouveau site

Des nouvelles avant de commencer les vendanges.

Cette année s'annonce techniquement très difficile et très couteuse. Il va falloir passer plusieurs fois dans les vignes avant vendange pour faire tomber les mauvaises grappes et les grappes qui commencent à pourrir. Il est tombé 105mm au mois d'août, ce qui correspond aux pluies d'un mois de mai, et il continue de pleuvoir. De plus comme nous ne voulons pas que l'eau s'imprègne dans le sol, nous ne devons pas travailler les sols et comme il y a beaucoup d'eau les mauvaises herbes en profitent pour pousser.

C'est très difficile de prendre des décisions car nous manquons de recul. C'est la première année où nous connaissons une telle sécheresse au printemps suivi par des pluies très importantes en été. Il faut faire face, mais comment?

Les travaux dans mon chais viennent juste de se terminer. J'ai refais faire le revêtement de la moitié de mes cuves. Je connaissais des problèmes d'hygiène: les bactéries se cachaient dans les aspérités du béton. Ce sera plus facile de nettoyer mes cuves maintenant et je consommerai moins d'eau.

Coté commercial, les choses se passent à peu prés bien. Nous augmentons encore nos ventes aux particuliers. Ce sont les ventes à l'export qui ne marchent pas aussi bien que nous aurions souhaité. Il faut beaucoup de temps pour s'établir et je pense que nous avons démarré notre prospection trop tard en Chine. Nous assistons à des effets de dumping de certains viticulteurs et des négociants. Il faut attendre maintenant que le marché murisse et que les consommateurs recherchent la qualité.

Nous venons de remettre à jour notre site internet en ajoutant des photos d'époque, et en étoffant notre histoire.

N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques.

A bientôt

dimanche 17 juillet 2011

Une vieille famille de viticulteurs



En remettant de l'ordre dans toutes les boites à photos que nous possédons, nous avons retrouvé quelques photos de mes arrières et arrières arrières grand-parents.

Voici un conseil de famille dans les années 20.





Comme vous pouvez le voir, voici le premier chais de notre exploitation à coté de notre maison. Au fond nos vignes.

Aujourd'hui cet ancien chais ne peut que contenir le matériel pour les vendanges: 3 tombereaux à vendange et une remorque pour évacuer les rafles.

Sous le dernier volet que l'on peut voir au dessus de la voiture, se trouvait l'entrée de l'écurie pour le cheval de trait qui aidait au travail du sol.
Aujourd'hui nous avons 3 tracteurs pour faire le même travail. En fait nous n'en aurions besoin que d'un seul, mais les vieux Massey fergusson consomment si peu de fioul que nous avons préféré les garder et spécialiser chaque tracteur pour un type de travail et éviter ainsi les changements d'outils qui consomment du temps.

Mais d'un autre coté nous avons besoin de plus en plus de place pour stocker nos matériels. On ne peut pas tout avoir.

Passez de bonnes vacances.

A bientôt






lundi 11 juillet 2011

Un brin de nostalgie

Un brin de nostalgie ce soir.

J'ai demandé à ma mère où elle en était de ses recherches sur le passé de notre exploitation.
Elle a fait un travail formidable et nous avons même retrouvé des photos du début du siècle dernier. C'est très émouvant de voir nos ailleuls que je n'ai jamais connus dans la maison que nous habitons. Et je suis très content:
- d'avoir pu reconstituer leur vignoble,
- et de l'avoir agrandi.

Je mets ses notes au propre et scanne ses photos pour vous les faire partager.

A bientôt

dimanche 10 avril 2011

Marchés aux vins de Toulouse et Agde

Le week-end prochain toute la famille sera sur la brèche.





Mon père sera présent au marché aux vins organisé par le Rotary de Agde.









Je serai présent au marché aux vins de Saint Alban à coté de Toulouse.









Venez nous rencontrer et déguster. Les vins sélectionnés par le Rotary sont les meilleurs que je connaisse.

mardi 29 mars 2011

Tous nos vins

Je vais utiliser ce blog pour répondre à deux des questions qui m'ont été posées ce week-end.

Un client a trouvé un château de Roquebrune cuvée Sablot 2008 en magasin.

Ce château de Roquebrune cuvée Sablot est notre deuxième vin que nous vendons au négoce bordelais. En général ce vin est vendu en grande surface. Autrefois ce vin avait pour nom "Château Sablot de Roquebrune", mais depuis 2 ou 3 ans sous la pression du négoce bordelais, nous ne pouvons plus utiliser un 2ème nom de château, donc nous utilisons des noms de cuvée pour différencier les premiers des deuxièmes vins.

Mais qu'est-ce qu'un premier et un deuxième vin?
Les vins dans le bordelais sont des assemblages de plusieurs cépages, de plusieurs cuves et de plusieurs barriques. Chaque année est différente, et chaque parcelle de vigne aura un comportement différent d'une année sur l'autre. Il y a tellement de paramètres qui entrent en ligne de compte dans la culture du raisin, qu'il est très difficile de savoir par avance quelle parcelle va nous donner quel type de résultat.
L'assemblage est une opération qui consiste à regrouper des parties de cuves différentes pour former le vin qui correspond le plus au goûts de notre clientèle. On part du volume que l'on souhaite obtenir et en fonction des caractéristiques gustatives et des volumes de chaque contenant on détermine avec notre œnologue le premier vin.
Le deuxième vin est obtenu en fonction des volumes qui restent. C'est la raison pour laquelle les deuxièmes vins sont toujours très différents d'une année sur l'autre et peuvent être très différents des premiers vins.

Ce deuxième vin est généralement vendu moins cher que le premier vin. Dans notre cas il est vendu au négoce bordelais qui va le vendre aux grandes surfaces. Ne pouvant empêcher le client de mettre ce qu'il voulait sur son étiquette nous avons décidé de donner à notre premier vin la nom d'une cuvée: cuvée Reine.

A bientôt

Votre dévoué producteur

samedi 15 janvier 2011

Bonne année 2010


Bonne année à tous.

L'année 2010 a été un bon cru pour nous.

Le millésime 2010 sera un millésime qui soulèvera la polémique. Déjà les producteurs des autres régions viticoles en veulent aux Bordelais. Ils ne comprennent pas que le bordelais n'aient pas souffert des pluies.

C'est un fait: nous avons manqué d'eau (50mm en 4 mois) mais n'avons pas souffert de la sécheresse comme en 2003. Les différences de température entre la nuit et le jour ont été importantes (rafraichissement nocturne), ce qui a permis à la plante de continuer son cycle végétatif (lentement mais surement). Le cycle végétatif a été l'un des plus long que je connaisse, mais il n'y a pas eut d'arrêt, comme en 2003. L'absence de pluie nous a permis de réduire nos traitements (7 au lieu de 12).

Nous avons pu étaler les vendanges sur 4 semaines et ramasser le raisin dans des conditions parfaites. Le raisin était sain lorsque nous l'avons ramassé. Le ratio jus/peau favorable: pas besoin de faire de saignée. Le poids des 100 baies avoisinait les 110gr au lieu de 150. Beaucoup de matière et de goût.

L'extraction des poly phénols a été très facile. Pas besoin de faire trop de remontage, mais surtout pas besoin de faire des délestages. Seules les fins de vinifications ont été un peu délicates à cause des degrés élevés (toutes nos cuves sont à plus de 14°, et les cabernets ont atteints 13,6°). Cette année nous n'avons pas réussi à obtenir moins de 2gr de sucre en fin de fermentation. La réglementation impose moins de 3gr, mais mon œnologue n'aime pas qu'il reste trop de sucre pour éviter les problèmes sanitaires lors de l'élevage. C'est la raison pour laquelle nous avons pris du retard au niveau de la fermentation malolactique, les deux fermentations (alcooliques et malolactiques) se faisant en même temps elles mettent plus de temps à se faire. Je commence juste à faire mes premiers soutirages.

Maintenant il faut attendre. Nous commencerons les premières dégustations en fin de mois, pour préparer les primeurs fin mars. Mais je regrette (et je ne suis pas le seul) cette échéance des primeurs qui ne nous laisse pas le temps de bien préparer nos vins. Je comprends les impératifs de publication des journalistes, mais un mois de plus pour présenter les primeurs serait vraiment un plus. C'est aussi la raison pour laquelle je ne peux pas faire plus de commentaires. La matière était bonne, les vinifications faciles, nous devrions avoir un bon résultat, peut être même meilleur qu'en 2009, mais les forts degrés peuvent encore poser des problèmes, alors nous devons avant de nous prononcer.

Je vous souhaite encore une bonne année 2011.

Votre dévoué producteur