dimanche 31 août 2008

Tarte au maroilles


Pour 4 personne(s):


1 pâte feuilletée fraiche

1 quart de maroille

1 pot de crême fraîche moyen

3 oeufs






1. Etaler la pâte dans le moule à gâteau.
2. Battre les oeufs en omelette.
3. Les mettre sur la pâte.
4. Recouvrir de fines tranches de maroille.
5. Etaler la crême fraîche au dessus.
6. Mettre au four moyen 1/2 heure environ.


Accompagnée d'un Lalande de Pomerol Chateau de Roquebrune, celà fera un excellent repas convivial entre amis.


Pour les malheureux bordelais qui ont du mal à trouver du maroille, vous pouvez trouver la tarte au maroille chez Thiriet. Cela peut vous choquer, mais nous ne trouvons pas de maroille en Gironde. :-(


N'oubliez pas ce week-end (les 6 et 7 septembre) la fête au Maroille à La Capelle pour passer une bon moment entre amis.





mardi 26 août 2008

Le classement des grands crus de St Emilion en question

Aujourd'hui, je souhaite répondre aux propos de Stéphane Toutoundji notre œnologue au sujet du classement des vins de St Emilion.

Je suis d'accord avec lui sur les conséquences de cet imbroglio qui ternit l'image de ce classement.
Mais je trouve cette affaire symptomatique de ce qui se passe dans le milieu du vin bordelais aujourd'hui.
Les passionnés trouveront la genèse de cette affaire dans "La Pourriture Noble " de William Echickson aux éditions Grasset. Ce livre explique les raisons des changements dans le milieu viticole bordelais depuis les années 1995. Deux groupes s'affrontent les "Modernes" et les "Anciens". Ce que ces personnes n'ont pas compris c'est que le vin français est associé à son image et que la guerre que se livre ces personnes ne peut que nuire au vin français.
A qui profite le crime? Quel est le troisième larron?

Pour moi il faut arrêter de vouloir classer les vins selon des critères subjectifs comme les qualités organoleptiques. Tout classement effectué selon ces critères sera juridiquement annulé, car trop dépendant de la subjectivité et de la non reproductibilité de la dégustation.
De plus et c'est à mes yeux le reproche le plus important, ces dégustations ne prennent pas en considération l'avis du consommateur final. C'est lui qui paie, c'est lui qui doit juger.
Revenons à la méthodologie de 1855. C'est la valeur marchande des vins qui doit déterminer un éventuel classement. C'est aux comptables de le faire selon des critères liés à la valeur du prix de vente du tonneaux ou de la bouteille. Même si on peut trafiquer ces chiffres une année ce ne sera pas possible de la faire sur 10 ans.
Revenons à un pragmatisme pur et dur, qui ne permet aucune magouille…., et arrêtons de nous battre entre nous.

Aujourd'hui je dois faire un vin qui plait à mes collègues avant de plaire à mes clients.
Nous marchons sur la tête.
Retrouvez-nous sur www.chateauderoquebrune.com

mardi 19 août 2008

Les travaux d'été

Cette année la nature nous laisse peu de répit. Après un printemps pluvieux, l'été s'annonce très chaud et sec et ne nous permet pas de travailler les sols comme nous le souhaitons. Tant pis il y aura un peu plus de mauvaises herbes dans les rangs que prévu.

Les mois de juin et juillet sont les mois des relevages et des écimages.

La vigne qui à l'origine est une liane a tendance à vouloir "ramper" sur le sol pour pouvoir se reproduire par marcottage, alors que pour avoir de belles grappes nous souhaitons qu'elle se reproduise grâce à ses graines de raisins et ses pépins.

Pour celà nous devons relever ses branches vers le ciel grâce à nos palissages. Cette opération s'appelle le relevage.

Une fois relevé, nous coupons les branches trop hautes pour que la vigueur de la plante se répartisse homogènement sur tout le pied et dans les grappes, c'est l'écimage.




Voici ce que celà donne avant:
et après:
N'hésitez pas à nous poser des questions et retrouvez-nous sur http://www.chateauderoquebrune.com/

mercredi 6 août 2008

La réforme des AOC (suite)

Depuis le 1er juillet les AOC nouvelles sont arrivées.


Chaque viticulteur doit se déclarer auprès des OI (Organisme d'Inspection) comme viticulteur-éleveur, conditionneur et metteur en marché.


Par rapport à l'ancien système nos gouvernants (au niveau de la viticulture j'entends) ont rajouté une couche supplémentaire. Soit disant que les syndicats viticoles étaient juges et partie dans la décision d'agréer les vins. Les syndicats élaboraient les règles de production et controlaient eux-mêmes sous couvert de l'INAO la qualité de leur production.


Maintenant il existe les ODG (Organismes de Défense et de Gestion), qui proposent les règles de production à l'OI (Organisme d'Inspection), qui les valident et les transforment en règles de production avec l'accord de l'INAO, pour être controlées par un OE (Organisme Externe) de contrôle qui pourra être soit l'INAO, soit les organismes de contrôle comme Véritas, Apave, etc....


Déjà on peut se poser la question: à quoi ça sert? Est-ce que les consommateurs se plaignaient de l'ancien système?


Aujourd'hui on mesure mieux combien ça va couter:
- en coût direct, nous en sommes à 2€/hl,
- en temps, celà va représenter 5h de travail supplémentaire par semaine. Les viticuilteurs vont passer de 60h de travail par semaine (Cf les sondages apparus aujourd'hui dans vos média) à 65h. C'est sans doute celà le progrès.


Aujourd'hui les viticulteurs n'arrivent pas à remplir les papiers et trouver tous les documents qu'on leur demande.


Depuis le 1er juillet le millésime 2007, ne peut pas sortir des chais, car les décrets de la réforme ne sont pas votés, donc les vins de ce millésime ne sont pas agréés et ne peuvent pas être d'origine controlée.


Et pendant ce temps là les anglo-saxons vendent leurs vins sans contrainte.