mercredi 6 août 2008

La réforme des AOC (suite)

Depuis le 1er juillet les AOC nouvelles sont arrivées.


Chaque viticulteur doit se déclarer auprès des OI (Organisme d'Inspection) comme viticulteur-éleveur, conditionneur et metteur en marché.


Par rapport à l'ancien système nos gouvernants (au niveau de la viticulture j'entends) ont rajouté une couche supplémentaire. Soit disant que les syndicats viticoles étaient juges et partie dans la décision d'agréer les vins. Les syndicats élaboraient les règles de production et controlaient eux-mêmes sous couvert de l'INAO la qualité de leur production.


Maintenant il existe les ODG (Organismes de Défense et de Gestion), qui proposent les règles de production à l'OI (Organisme d'Inspection), qui les valident et les transforment en règles de production avec l'accord de l'INAO, pour être controlées par un OE (Organisme Externe) de contrôle qui pourra être soit l'INAO, soit les organismes de contrôle comme Véritas, Apave, etc....


Déjà on peut se poser la question: à quoi ça sert? Est-ce que les consommateurs se plaignaient de l'ancien système?


Aujourd'hui on mesure mieux combien ça va couter:
- en coût direct, nous en sommes à 2€/hl,
- en temps, celà va représenter 5h de travail supplémentaire par semaine. Les viticuilteurs vont passer de 60h de travail par semaine (Cf les sondages apparus aujourd'hui dans vos média) à 65h. C'est sans doute celà le progrès.


Aujourd'hui les viticulteurs n'arrivent pas à remplir les papiers et trouver tous les documents qu'on leur demande.


Depuis le 1er juillet le millésime 2007, ne peut pas sortir des chais, car les décrets de la réforme ne sont pas votés, donc les vins de ce millésime ne sont pas agréés et ne peuvent pas être d'origine controlée.


Et pendant ce temps là les anglo-saxons vendent leurs vins sans contrainte.

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