Les premiers nouveaux bourgeons
commencent enfin à sortir. On peut maintenant vous donner quelques informations.
On y voit plus clair, même si les nouvelles ne sont pas réjouissantes.
Le gel a frappé notre vignoble dans la nuit du 26 au 27 avril dernier.
Le 2 mai on peut constater les brûlures
provoquées par le gel.
Quasiment toutes les feuilles
sont brûlées.
Est-ce que les contre-bourgeons (bourgeons de secours)
sont intacts ? On ne peut pas encore se prononcer.
Le 6 mai on peut voir l’étendue des dégâts.
Il faut maintenant attendre pour voir comment la vigne
va se comporter.

Le 20 mai les premières nouvelles feuilles apparaissent.
Enfin un peu de verdure dans notre vignoble.

Comme vous pouvez le constater il
n’y a pas de grappe sur ces belles branches.
Ce que l’on craignait se réalise
malheureusement. Les contre-bourgeons qui auraient pu nous donner du raisin ont
aussi gelé. Il ne reste plus que les pampres (équivalent des gourmands sur les
pieds de tomate).
Non seulement ils ne produiront pas de raisin, mais
pour éviter de fatiguer le pied il va falloir n’en conserver qu’un seul et
couper les autres. 
Ce qui est râlant c’est que ce millésime s’annonçait
prometteur.
Les pieds n’ayant pas subi le gel sont quasiment sur le
point de fleurir.
La nature nous rappelle ses règles et nous devons les
suivre.
Maintenant le travail va
consister :
- à inspecter chaque cep de
vigne, un par un pour ne conserver que les branches utiles qui vont nous
permettre de préparer la taille de cet hiver,
- et travailler les sols pour
éviter que les herbes ne concurrencent trop la vigne, soit 4 passages au lieu
de deux.
Non seulement nous n’aurons pas
de récolte, mais l’entretien des vignes va nous couter plus cher.
Pour mémoire, en 1991, les
anciens ont produit 7Hl/ha au lieu des 50Hl/ha habituels.
Evidement nous ne sommes pas
assurés, car les assureurs profitant des aides de l’Europe ont augmenté leurs
tarifs sans commune mesure, et pour nous les dossiers sont tellement longs à
remplir (technocratie Franco-européenne) que nous n’avons pas le temps de nous
en occuper, alors que l’Etat français a tous les éléments demandés par l’Europe
en sa possession.
Heureusement nous avons du vin en
stock, il va falloir maintenant trouver des clients.
Je compte donc sur vous
pour faire connaître nos vins.